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Pinocchio et la princesse Margherita - 1
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EPISODE 73 - PARTIE 1 (Scène 1 à 5)

 
 
 
TITRE: Les Merveilleux voyages de Roberto et Miss Maryl 
 
Dans : 
 
« PINOCCHIO ET LA PRINCESSE MARGHERITA » 
73ième épisode 
 
 
 
Amicalement et Fraternellement, Emilien Casali (Auteur) 
casali.emilien@wanadoo.fr 
 
 
 
 
Tous mes remerciements aux élèves de Madame Maria Miflor 
Larisa Dumitrascu, Ionut Lascau, Andrei Baranescu, Alexandra Stoienescu, Emilia Preda, Simina Mogosanu, Alexandra Taru, Emilia Preda, Floriana Smarandin 
 
 
 
Tous mes remerciements aux élèves de Madame Liliana Grosu 
Catalina-Gabriela Visan, Crista-Florentina Negoescu, Andreea Cristina Marin, Ioana-Raluca Zaman, Adelina Moïse, Alexandra Bânga, Elena Virgina Plesa, Emanuel Dumitru, Ioana-Denisa Nicolescu, Medeea Maria Fraţilã, Stefania-Nicole Cinca 
 
 
 
Tous mes remerciements aux élèves de Madame Daniela Floares 
Valentina Biurghea, Iuliana Biurghea, 
 
 
 
Tous mes remerciements aux élèves de Madame Liliana Derevici 
Gelu Fratean, Nicu Gavris, Vlad Virciu, Maria Chirila, Alexandra Rusu, Tudor Gabriel Dunaras, Marian Radu, Daiana Laza, Mariana Ghecrea, Melissa Zitzman, Raul Catinean, Madalina Mocean, Adina Varga, Ana Maria Olpretean, Catalin Cioltean, Dan Farcas, Diana Cucurezan, Diana Van Ingen, Ioana Ghic, Ionut Pascalau, Iulia Pop, Laco Dejo, Madalina Bochis, Raluca Utiu,  
 
 
 
Tous mes remerciements aux élèves de Madame Corina Fenichiu 
Maria Ribana Iliesi, Marius Nechita, Diana Braica, Patricia Axinie 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 2 / SCENE 1  
 
Un nuage de fumée se dissipe…  
 
L’action se déroule devant le parc de Collodi (petit village toscan situé dans le nord-ouest de la Toscane – Italie)  
 
Lucignolo est placée à l’entrée du parc, un panier de roses qui repose à ses pieds… 
 
Pinocchio (Le pantin de bois au long nez), surgit d’une ruelle avec une scie à la main 
 
 
 
 
 
LUCIGNOLO (le vendeur de roses), se saisit d’une rose dans le panier et interpelle Pinocchio 
Une petite rose pour papa ! Une petite rose pour princesse !  
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), une scie à la main 
Désolé, monsieur… je n’ai pas d’argent sur moi.  
 
LUCIGNOLO (le vendeur de roses), lui tend la rose 
Je te l’offre parce que c’est toi, Pinocchio !  
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa scie à la main  
Et moi qui pensais que tout le monde m’avait oublié.  
 
LUCIGNOLO (le vendeur de roses), la rose à la main 
Il faut être aveugle pour ne pas te reconnaître, tête de bois ! (Il lui tend la rose) Accepte ma rose, elle te portera chance !  
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), une scie dans une main, passe devant Lucignolo en baissant la tête 
Je regrette, monsieur, mais le travail n’attend pas.  
 
 
 
 
 
LUCIGNOLO (le vendeur de roses), la rose à la main 
Depuis que « Monsieur » est parti à Florence pour y faire de grandes écoles, « Monsieur » ne reconnait plus ses amis d’autrefois. « Monsieur » veut peut-être que je me courbe sur son passage pour le saluer ? (Pinocchio ne répond pas et continue d’avancer) Tu oublies que j’étais toujours là pour prendre ta défense autrefois et que sans moi tu aurais pu mourir de faim sur les chemins de traverses. (Pinocchio s’arrête de marcher) « Monsieur » Pinocchio aurait-il effacé de sa mémoire tous ces merveilleux moments passés au théâtre des Marionnettes et au pays des jouets ? (Il dépose la rose dans le panier)  
 
 
 
 
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa scie à la main, fait demi-tour 
Lucignolo ! (Il s’approche de Lucignolo) Mon dieu comme tu as changé !  
 
LUCIGNOLO (le vendeur de roses), Il allume une cigarette) 
J’ai changé comme tout le monde ! Aujourd’hui, je suis un adulte et je peux fumer ma cigarette sans que ça nr gène personne.  
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa scie à la main 
Tu vends des roses à présent ?  
 
LUCIGNOLO (le vendeur de roses), fume sa cigarette 
Je travaille pour le fleuriste du village. 
 
 
 
 
 
La nuit tombe peu à peu… 
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa scie à la main 
C’est drôle, je ne te voyais pas travailler. 
 
LUCIGNOLO (le vendeur de roses), fume sa cigarette 
Maintenant, j’ai aussi une vie de famille.  
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa scie à la main 
Tu as vraiment changé !  
 
 
 
 
 
 
LUCIGNOLO (le vendeur de roses), écrase sa cigarette 
Eh oui ! Que veux-tu ? Un jour ou l’autre, il faut bien arrêter ses bêtises ! Aujourd’hui, je suis un honnête citoyen qui a trouvé sa place dans la société. Bon, je ne gagne pas une fortune en vendant des roses, mais cela me permet au moins de nourrir ma femme et mes deux enfants. Et toi, qu’est-ce que tu fais ? Maître Cerise m’a dit que tu étais rentré dans une grande école pour y apprendre la menuiserie comme ton père Geppetto. 
 
 
 
 
 
C’est alors qu’un troupeau de mouton passe devant le parc emmené par un berger qui fait retentir une cloche…  
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa scie à la main 
J’ai obtenu mon diplôme de menuiserie récemment et j’en suis fier.  
 
LUCIGNOLO (le vendeur de roses) 
Toutes mes félicitations, Pinocchio !  
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa scie à la main 
Et je viens de décrocher mon premier contrat de travail !  
 
LUCIGNOLO (le vendeur de roses) 
En tous cas, tu n’as pas changé ! Tu es toujours une marionnette en bois !  
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa scie à la main 
Je n’ai pas toujours été un pantin de bois, tu sais. Moi aussi, j’ai été un garçon comme tout le monde pendant sept ans et comme tout le monde j’ai appris à faire de mon mieux…  
 
Des réverbères s’allument…  
 
LUCIGNOLO (le vendeur de roses), se saisit d’une rose  
Je t’arrête là, mon garçon ! La nuit est tombée… je dois rentrer chez moi. (Il tend la rose à Pinocchio) Tu l’offriras à la princesse de ma part ! Et puis… qui sait ?... Peut-être à une prochaine fois ? Ciao, bambino ! (Il quitte les lieux avec son panier)  
Mes amitiés à ton père ! 
 
 
 
 
 
 
Pinocchio se retrouve au milieu du troupeau de moutons avec une scie dans une main et une rose dans l’autre… 
 
LE BERGER, qui tient une branche d’olivier à la main 
Dis-moi, jeune homme… sais-tu où se trouve la route qui conduit à Bucine ? Mes moutons et moi en avons assez de tourner en rond dans ce petit bourg !  
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), la scie dans une main et une rose dans l’autre  
Où se trouve le village en question, monsieur le berger ? 
 
LE BERGER, qui tient une branche d’olivier à la main 
A côté du hameau de Mercatale, pardi !  
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), fait tomber sa scie en sursautant 
J’ignore où il se trouve ? 
 
LE BERGER, qui tient une branche d’olivier à la main 
C’est là que j’habite avec ma mère et mes deux sœurs ! 
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa rose à la main  
Ne vous fâchez pas, monsieur le berger ! 
 
LE BERGER, qui tient une branche d’olivier à la main 
Mais je ne me fâche pas, andouille ! Il y a que je suis inquiet pour mon mouton.  
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa rose à la main  
Je ne vais pas pouvoir vous renseigner, désolé. 
 
LE BERGER, qui tient une branche d’olivier à la main 
Je vais essayer d’être plus précis : veux-tu bien me dire comment fait-on pour rejoindre la départemental qui conduit à Sienne ? 
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa rose à la main  
Mais enfin, mon pauvre berger, Sienne est très loin d’ici. 
 
 
LE BERGER, qui tient une branche d’olivier à la main 
Qu’est-ce que tu racontes, petit ? Sienne n’est qu’à 50 kilomètre d’ici à vol d’oiseau. 
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa rose à la main  
Vous devez certainement confondre avec Florence !?  
 
LE BERGER, qui tient une branche d’olivier à la main 
Ça ne m’amuse pas du tout. 
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa rose à la main  
Vous êtes dans le nord-ouest de la Toscane et non dans le centre. Vous avez conduit votre troupeau trop haut !  
 
LE BERGER, qui tient une branche d’olivier à la main 
J’ai pourtant suivi à la lettre les indications de mon étoile ! 
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa rose à la main  
Votre étoile ne vous a pas indiqué la bonne route. 
 
 
 
 
 
LE BERGER, qui tient une branche d’olivier à la main 
Dans ce cas, je vais retourner sur mes pas ! Au revoir, petit ! (Il fait demi-tour) Mais j’y pense… tu aimes les olives, mon garçon ? (Il lui tend la branche d’olivier) Prends cette branche d’olivier avec toi !  
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa rose à la main  
Que voulez-vous que j’en fasse ?  
 
LE BERGER, qui tient une branche d’olivier à la main 
Si un jour tu passes du côté de chez moi, tu seras le bienvenu ! Ciao bambino ! Mes amitiés à ton père ! (Puis il s’en va) Et surtout, prends bien soin de toi ! (Il secoue sa cloche)  
 
Le berger et son troupeau disparaissent du lieu comme par magie… 
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa rose à la main, jette la branche par terre 
Je n’en veux pas de ta branche, berger !  
 
C’est alors que la branche se transforme en panier rempli d’olives en tombant sur le sol… 
 
PINOCCHIO (Le pantin de bois au long nez), sa rose à la main, ramasse le panier 
Mais c’est merveilleux ! J’adore les olives !  
 
Pinocchio s’en va avec le panier d’olives et oublie la scie en chemin… 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 2 / SCENE 2 
 
La scie de Pinocchio repose bien en vue devant l’entrée du parc de Collodi (petit village toscan situé dans le nord-ouest de la Toscane – Italie)  
 
Pinocchio s’arrête sous un lampadaire éclairé et contemple les étoiles avec son panier d’olives sous le bras et une rose à la main… 
 
Un gros chat et un grand renard sortent du parc repoussés vers la sortie par le gardien… 
 
LE GARDIEN DU PARC, repousse vers la sortie le gros chat et le grand renard  
J’ai assez vu vos têtes pour aujourd’hui ! Fichez le camp d’ici, vilaines bêtes ou bien j’appelle le carabinier ! Vous ferez moins les malins dans son cachot. (Puis il ferme la grande grille du parc)  
 
 
 
LE GRAND RENARD, agrippé à la grille 
On veut juste se reposer un peu dans le parc. 
 
LE GROS CHAT, s’agenouille devant la grille  
Laisse-nous passer une nuit à la belle étoile, rien qu’une nuit.  
 
LE GRAND RENARD, agrippé à la grille 
Fais un petit geste, gardien ! On n’a pas d’autre endroit où aller. 
 
LE GARDIEN DU PARC 
Je vous interdis de vous allonger sur mes fleurs ! Allez-vous-en ! Et que je ne vous revoie jamais plus rôder par ici !  
 
Le gardien s’en va… 
 
LE GRAND RENARD, aperçoit la scie de Pinocchio qu’il ramasse 
Regarde ce que je viens de trouver, gros chaton !  
 
LE GROS CHAT, s’approche du renard et lui arrache la scie des mains 
Avec cette grosse scie, on peut couper les branches des arbres pour se construire un lit bien douillet. Qu’en penses-tu ? 
 
LE GRAND RENARD, lui arrache la scie des mains 
Pas touche, gros chaton ! Cet outil pourrait nous rapporter très gros. 
 
LE GROS CHAT  
Tu veux l’échanger contre un marteau ? 
 
LE GRAND RENARD, la scie à la main 
Un marteau ? Pourquoi faire ? 
 
 
LE GROS CHAT  
Pour te frapper sur la tête, idiot ! (Rire aux éclats)  
 
LE GRAND RENARD, la scie à la main 
Je ne vois vraiment pas ce qui te fait rire, gros chaton ?! 
 
PINOCCHIO, surgit avec son panier d’olives sous le bras et une rose à la main 
Cette scie m’appartient, Messieurs ! Rendez-la-moi ! 
 
LE GRAND RENARD, la scie à la main, fait un bond en direction de Pinocchio 
Oh, mais regardez qui est là ! Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de voir un pantin de bois déambuler dans les rues de Collodi. 
 
LE GROS CHAT, bondit en direction de Pinocchio 
J’ai déjà vu cette marionnette quelque part !? 
 
 
 
 
 
 
 
PINOCCHIO, son panier d’olives sous le bras et une rose à la main 
Je m’appelle Pinocchio et cette scie m’appartient ! Je vous conseille de me la rendre sans quoi… 
 
LE GRAND RENARD, la scie à la main, se place derrière Pinocchio 
Sans quoi tu nous dénonces au carabinier, c’est bien ça ? (il fait un bond sur place) Décidément, tu m’épateras toujours, Pinocchio ! (Il lui subtilise la rose du bout des doigts qu’il renifle ensuite) Et peut-on savoir à qui est destinée cette rose, si ce n’est pas trop indiscret de ma part ? 
 
PINOCCHIO, son panier d’olives sous le bras, lui reprend la rose  
Cela ne te regarde pas, vilain renard ! C’est ma rose ! 
 
LE GRAND RENARD, la scie à la main, fait des cabrioles 
Pinocchio est amoureux ! Pinocchio est amoureux !  
 
LE GROS CHAT, bondit sur place 
Pinocchio, dis-tu ? Le vrai Pinocchio ? 
 
LE GRAND RENARD, la scie à la main, secoue la tête 
En personne ! 
 
PINOCCHIO, son panier d’olives sous le bras et une rose à la main 
Rende-moi ma scie ou bien Lucignolo va vous botter les fesses !  
 
LE GRAND RENARD, la scie à la main, pleurniche  
Lucignolo ! Lucignolo ! Je t’en supplie, viens me défendre !  
 
LE GROS CHAT, éclate de rire, pleurniche 
Deux monstres de la pire espèce ont dérobé ma scie !  
 
 
PINOCCHIO, son panier d’olives sous le bras et une rose à la main 
Je le dirai à mon père ! 
 
LE GRAND RENARD, la scie à la main, se blottit contre le gros chat en pleurnichant 
Notre conduite est intolérable ! Rends-toi compte, gros chaton, nous venons de faire de la peine à Pinocchio. 
 
LE GROS CHAT, pleurniche, le renard blotti dans ses bras 
Maintenant que « Monsieur Pinocchio » est sorti d’une grande école, il faut s’adresser à lui avec des pincettes.  
 
Le gros chat et le grand renard éclate de rire en bondissant dans tous les sens… 
 
PINOCCHIO, son panier d’olives sous le bras et une rose à la main, hurle 
Lucignolo ! A l’aide !  
 
LE GRAND RENARD, la scie à la main, tourne autour de Pinocchio 
Oh, mais que vois-je ? (Il chipe une olive dans le panier) 
 
LE GROS CHAT, tourne autour de Pinocchio à son tour 
J’ai vu la même chose que toi, Maître renard. 
 
LE GRAND RENARD, la scie à la main, tourne autour de Pinocchio 
Un gros morceau de bois en pin qu’il me plairait de découper en mille morceau. (Il chipe une autre olive dans le panier) 
 
LE GROS CHAT 
Il fait vraiment froid, ce soir ! Quand je pense qu’on va dormir dehors. 
 
LE GRAND RENARD, la scie à la main, tourne autour de Pinocchio 
Et si l’on faisait un grand feu de camp sous les étoiles ? Qu’en dis-tu, gros chaton ?  
 
LE GROS CHAT 
Où pourrait-on trouver du bois à cette heure-ci en dehors de la forêt du hibou charmeur de lucioles? 
 
Pendant ce temps-là, Pinocchio dépose sa rose dans le panier d’olive toujours placé sous son bras… 
 
LE GRAND RENARD, la scie à la main, s’arrête un instant 
Laisse-moi réfléchir un instant, gros chaton… (Il se gratte la tête avec la scie) Pinocchio fera très bien l’affaire !  
 
 
 
 
 
LE GROS CHAT, fait un bond et mord le mollet de Pinocchio 
Je confirme ! Son mollet est très dur !  
 
PINOCCHIO, repousse le gros chat 
Assez rigolé comme ça ! Je dois me rendre à mon travail.  
 
LE GRAND RENARD, remet la scie à Pinocchio 
Tu ne dois surtout pas faire attendre ton employeur. Tu as assez pris de retard comme ça. (Il chipe une olive dans le panier) 
 
Pinocchio se saisit de la scie…  
 
LE GROS CHAT, chipe une olive dans le panier 
« Monsieur Pinocchio » a trouvé un travail !  
 
LE GRAND RENARD 
Toutes nos félicitations !  
 
PINOCCHIO, la scie à la main 
J’ai décroché mon premier emploi à la villa Garzoni !  
 
LE GRAND RENARD 
Tu es un bon garçon, Pinocchio ! (Il chipe une olive dans le panier) 
 
PINOCCHIO, la scie à la main 
Je dois remplacer le pied d’une table de cuisine. 
 
 
 
 
 
LE GRAND RENARD 
Waouh ! Waouh ! Quel exploit ! (Il chipe une olive dans le panier) 
Pinocchio s’en va avec son panier d’olives et sa rose… 
 
LE GROS CHAT, salue Pinocchio de la main 
A bientôt, Pinocchio ! Merci pour les olives, elles sont excellentes ! 
 
LE GRAND RENARD, salue Pinocchio de la main 
Tu vas beaucoup nous manquer ! (Puis il se frotte les mains) Mon instinct me dit qu’il faut suivre ce garçon.  
 
LE GROS CHAT 
Et pourquoi ça ? 
 
LE GRAND RENARD 
Mon instinct me dit qu’il va nous conduire vers un trésor inestimable et que nous serons bientôt les animaux les plus riches de la campagne.  
 
LE GROS CHAT 
Après vous, Maître renard ! 
Le renard et le chat bondissent dans la ruelle éclairée par les lampadaires en éclatant de rire… 
 
Un nuage de fumée envahit les lieux… 
 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 2 / SCENE 3 
 
Le nuage de fumée se dissipe… 
 
L’action se déroule dans la grande cuisine de la villa Garzoni au milieu de laquelle se tient une grande table ronde un peu bancale avec un pied en moins et une grande cheminée auprès duquel se tient une chaise à bascule… 
 
 
 
 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), qui porte un collier de diamants autour du cou, se promène dans la pièce avec un petit miroir à main dans lequel elle se contemple, tout en chantant la première partie de la célèbre chanson en dialecte napolitain « O Sole mio » de Giovani Capurro (1898) 
« Che bella cosa e' na jurnata 'e sole 
(Quelle belle chose qu'une journée de soleil) 
 
n'aria serena doppo na tempesta! 
(Un air serein après une tempête !) 
 
Pe' ll'aria fresca pare già na festa 
(Pour l'air frais on se croirait en fête) 
 
Che bella cosa e' na jurnata 'e sole 
(Quelle belle chose qu'une journée de soleil) 
 
Ma n'atu sole, cchiù bello, oje ne' 
(Mais il n'y a pas un autre soleil aussi beau) 
 
Refrain Bis  
O sole mio 
sta 'nfronte a te!  
(Mon soleil à moi est sur ton front.) 
 
'O sole, 'o sole mio 
sta 'nfronte a te! » 
(Mon soleil à moi est sur ton front.) 
 
 
 
 
 
 
 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), qui porte un collier de diamants autour du cou, s’arrête de chanter pour parler à son miroir  
Miroir, miroir, mon beau miroir, dis-moi si je suis aussi jeune qu’autrefois !  
 
 
 
 
 
LE MIROIR (à main), s’adressant à la princesse 
« Ma princesse est encore plus resplendissante qu’autrefois ! »  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), qui porte un collier de diamants autour du cou, parle à son miroir  
Miroir, miroir, mon beau miroir, dis-moi si je vais rencontrer le prince charmant ! 
 
LE MIROIR (à main), s’adressant à la princesse 
Tu vas rencontrer le plus gentil jeune homme de toute la toscane ! 
 
 
 
 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), qui porte un collier de diamants autour du cou, parle à son miroir  
En es-tu certain, miroir, miroir, mon beau miroir ?  
 
LE MIROIR (à main), s’adressant à la princesse 
Encore que… tout dépendra des exigences de ma princesse ?!  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), qui porte un collier de diamants autour du cou, parle à son miroir  
Que veux-tu dire par-là, miroir, miroir, mon beau miroir ?  
 
LE MIROIR (à main), s’adressant à la princesse 
Ma princesse devra l’accepter comme il est ! (Un silence)  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), qui porte un collier de diamants autour du cou, parle à son miroir  
L’important est qu’il soit bon et loyal. Le reste m’est complètement égal !  
 
LE MIROIR (à main), s’adressant à la princesse 
Ma princesse ne verrait donc aucun inconvénient à ce que son prince charmant ne soit point fortuné. 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), qui porte un collier de diamants autour du cou, parle à son miroir  
Penses-tu, miroir, miroir, que ses beaux yeux seront éblouis à la vue de mon collier en diamant ? 
 
LE MIROIR (à main), s’adressant à la princesse 
A votre place, princesse, je cacherai mon collier afin qu’il ne soit pas soumis à la tentation.  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune fille adolescente), qui porte un collier de diamants autour du cou, parle à son miroir à main qu’elle contemple 
Mais justement, miroir, miroir… justement ! Je veux que mon prince charmant me contemple avec !  
 
LE MIROIR (à main), s’adressant à la princesse 
Ma princesse est très belle également sans son collier de diamant. Ma princesse pourra parfaitement s’en passer. Ainsi, le bon prince charmant n’aura d’yeux que pour votre jeunesse éternelle !  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), qui porte un collier de diamants autour du cou, parle à son miroir  
Miroir, miroir, mon beau miroir, peux-tu me dire quand vais-je le rencontrer ?  
 
LE MIROIR (à main), s’adressant à la princesse 
A l’heure qu’il est, il est en route pour la villa Garzoni ! Ma princesse va donc pouvoir gentiment le cueillir à domicile !  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), qui porte un collier de diamants autour du cou, parle à son miroir  
Comment est-il physiquement?  
 
LE MIROIR (à main), s’adressant à la princesse 
Beau comme un ange et fort comme un menuisier ! Je suis persuadé que ma princesse va bien s’amuser avec lui.  
 
Soudain, quelqu’un frappe à la porte…  
 
 
 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), dépose le miroir sur la table et s’écrie 
J’arrive ! J’arrive ! Une minute, je vous prie !  
 
Elle retire son collier de diamants du cou et s’enfuit dans la pièce à coté… 
 
 
 
 
 
PINOCCHIO (Pantin de bois au nez allongé), rentre dans la cuisine avec son panier d’olives sous le bras, une scie dans une main et dans l’autre une rose 
Bonsoir ! Bonsoir ! C’est moi, le menuisier !  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), surgit sans son collier de diamants 
Voilà ! Voilà ! C’est pourquoi ? 
 
PINOCCHIO (Pantin de bois au nez allongé), son panier d’olives sous le bras, une scie dans une main et dans l’autre une rose 
Désolé pour le retard, princesse ! J’ai été retenu en chemin par deux mauvais garnements qui voulaient s’en prendre à ma scie… 
 
 
 
 
 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente) 
Je peux savoir qui tu es, petit, et ce que tu fais là ?  
 
PINOCCHIO (Pantin de bois au nez allongé), son panier d’olives sous le bras, une scie dans une main et dans l’autre une rose 
Je suis le nouveau menuisier du village ! La fée bleue m’envoie chez vous pour réparer le pied de table de la cuisine. (Il aperçoit la table avec le miroir à main qui repose dessus) Je présume qu’il s’agit de cette table.  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente) 
Il doit y avoir une erreur !? Je n’ai jamais fait appel à un menuisier ces jours-ci.  
 
 
 
 
 
PINOCCHIO (Pantin de bois au nez allongé), sa scie dans une main et dans l’autre une rose, dépose son panier d’olives à côté de la table 
Vous permettez que j’y jette un coup d’œil, princesse ? (Il contemple les pieds de la table) Et donc, je dois scier les trois pieds de la table ? 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente) 
Cela ne va être possible… il se fait tard et j’aimerais aller me coucher… je vais te dédommager pour le déplacement… (Elle retourne rapidement dans la pièce à coté)  
 
 
 
 
 
LA FEE BLEUE, apparaît comme par enchantement avec sa baguette magique à la main 
Quelque chose ne va pas, Pinocchio ?  
 
PINOCCHIO (Pantin de bois au nez allongé), dépose la scie et la rose sur la table  
Je dois renoncer à ce travail, la princesse ne veut pas de moi chez elle. 
 
LA FEE BLEUE, sa baguette magique à la main 
Qu’est-ce qui te fait dire cela ?  
 
PINOCCHIO (Pantin de bois au nez allongé) 
Elle a fait une drôle de tête à mon arrivée ! Je crois bien que je lui fais peur à cause de mon grand nez.  
 
 
 
LA FEE BLEUE, sa baguette magique à la main 
Je vais remédier à cela immédiatement ! (Elle secoue sa baguette magique, ce qui a pour effet de rétrécir le nez de Pinocchio) Et maintenant, qu’en penses-tu ? N’es-tu pas plus beau sans ton grand nez, mon garçon ? 
 
PINOCCHIO (Pantin de bois) 
Cela sert à quoi d’avoir un beau nez si tout le reste est en bois ? 
 
LA FEE BLEUE, sa baguette magique à la main 
Qu’est-ce qui ne va pas encore, Pinocchio ? 
 
PINOCCHIO (Pantin de bois) 
Je ressemble toujours à une marionnette et personne ne voudra m’embaucher ! 
 
LA FEE BLEUE, sa baguette magique à la main 
Tu sais très bien que tu as été puni pour avoir eu un mauvais comportement en société. 
 
PINOCCHIO (Pantin de bois) 
Je te promets que je vais faire des efforts pour devenir plus acceptable.  
 
 
 
 
LA FEE BLEUE, sa baguette magique à la main 
Je veux bien faire un geste pour toi à condition que tu te conduises comme un vrai gentleman !  
 
PINOCCHIO (Pantin de bois) 
Tu vas me trouver des vêtements potables ? 
 
LA FEE BLEUE, sa baguette magique à la main 
Je vais faire mieux que ça, Pinocchio, je vais te rendre ta véritable apparence humaine. Attention, tout de même ! A la première fausse note de ta part, tu seras à nouveau puni !  
 
PINOCCHIO (Pantin de bois) 
Je serai sage comme une image. 
 
La fée secoue sa baguette magique qui transforme Pinocchio lequel est devenu un beau jeune homme vêtu d’un habit de lumière… 
 
La fée disparaît ensuite comme par magie…  
 
Pinocchio (jeune homme) quitte la cuisine dans son habit de lumière… 
 
Un nuage de fumée envahit les lieux…  
 
FIN DE LA SCENE 3  
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 2 / SCENE 4  
 
Le nuage de fumée se dissipe… 
 
Quelques instants plus tard… toujours en soirée…  
 
L’action se déroule sur l’allée principale du parc de la villa Garzoni à Collodi éclairée par la lune pleine et où reposent de magnifiques statues de la mythologie grecque…  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), surgit avec une lanterne à la main  
Tu comptes me faire courir toute la nuit dans les allées du parc, petit pantin de bois ? La plaisanterie a assez duré ! Prends ton argent et rentre chez toi ! Tu n’as plus rien à faire dans ma propriété. (Elle éclaire les alentours avec sa lanterne) Mais où est-il passée avec son grand nez ? (Elle réfléchit) Je dois prévenir le gardien. 
 
 
 
 
 
LE JEUNE HOMME (vêtu de son habit de lumière), surgit dans la pénombre de l’allée 
Quelque chose ne va pas, princesse Margherita ? 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), sursaute, sa lanterne à la main 
Qui est là ? C’est toi, petit garçon ?  
 
LE JEUNE HOMME (vêtu de son habit de lumière), placé sous la pénombre 
Avez-vous toujours besoin d’un menuisier pour réparer le pied de la table ?  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), s’approche lentement du jeune homme avec sa lanterne 
La plaisanterie a assez duré ! Tu vas me faire le plaisir de quitter cet endroit immédiatement… (Elle éclaire le jeune homme avec sa lanterne lorsqu’elle arrive à sa hauteur, puis s’écrie) Mais vous n’êtes pas lui ! 
 
 
 
 
 
LE JEUNE HOMME (vêtu de son habit de lumière), éclairé par la lanterne, salue Margherita 
Enchanté, Mademoiselle Margherita ! Permettez-moi de me présenter : je m’appelle Carlo. Je suis le nouveau menuisier du village. Je remplace mon père Geppeto qui est très malade…  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), l’éclaire avec sa lanterne, se parlant à elle-même  
Ce qui veut dire que le pantin de bois était un usurpateur. (Elle réfléchit) Je me demande ce que ce petit garnement est venu faire dans ma demeure ? (Un temps) Il n’avait pas l’air très à l’aise. 
 
Soudain, l’on entend un coup de feu qui semble provenir de la villa, suivi de cris dans la nuit…  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), fait tomber sa lanterne 
Que se passe-t-il, enfin ?  
 
UN CARABINIER, surgit dans l’allée en courant, un fusil à la main 
Je finirai bien par t’attraper, bandit ! (Il court dans tous les sens) Les grilles du parc sont fermées, tu ne vas pouvoir allé bien loin ! Montre-toi ! (Il s’arrête à hauteur de la princesse) Rien à signaler, Princesse ? 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), légèrement éclairée par un lampadaire 
Que se passe-t-il, carabinier ?... après qui courez-vous ?... et d’où provenait ce coup de feu ? 
 
UN CARABINIER, un fusil à la main, essoufflé 
Je viens de faire feu sur un voleur qui s’était introduit dans votre chambre.  
 
LE JEUNE HOMME (vêtu de son habit de lumière), s’en va 
Je crois bien que je vous dérange. Je repasserai une autre fois. Bonne nuit, madame ! 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), légèrement éclairée par un lampadaire 
Dans ma chambre, dites-vous ? 
 
UN CARABINIER, un fusil à la main 
Affirmatif ! (Il reprend son souffle) Tout a commencé en début de soirée lorsque le gardien me signala la présence de deux vilaines bêtes qui rôdaient dans le parc et qui n’avaient franchement pas l’air très commodes… le gardien doutait des bonnes intentions de ces derniers… il suspectait quelque chose… je me suis mis aussitôt à leur recherche… au bout de trois quart d’heure, je surpris l’un d’eux qui escaladait le balcon de votre chambre…  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), légèrement éclairée par un lampadaire 
S’agissait-il d’un petit garçon haut comme trois pommes ? 
 
UN CARABINIER, un fusil à la main 
Je n’ai pas eu le temps de le voir, il s’est enfui rapidement dans les buissons. Tout ce que je sais, c’est qu’il a réussi à dérober un objet de valeur dans votre coffre à bijoux. (Il sort de sa poche un diamant) En voici d’ailleurs la preuve ! 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), se saisit du diamant qu’elle contemple 
Il a volé mon collier ! Mon dieu ! Que vais-je devenir sans lui ? (Elle range le diamant dans une poche) 
 
UN CARABINIER, un fusil à la main 
Mais dites-moi, princesse, qui est le jeune homme qui vient de partir à l’instant ? Vous le connaissez ? 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), ramasse sa lanterne  
Je viens tout juste de faire sa connaissance. Je crois bien qu’il est menuisier !?  
 
UN CARABINIER, un fusil à la main, quitte rapidement les lieux 
C’est son complice, j’en suis sûr ! Je pars à sa poursuite. 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), sa lanterne à la main 
Vous ne pouvez pas me laisser seule, c’est beaucoup trop dangereux pour moi. 
 
LE MAGICIEN SANS NOM (papillon noir à tâches dorées), apparaît dans son dos en grattant une allumette 
Ma princesse cherche du feu ?  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), sursaute, sa lanterne à la main 
Qu’est-ce que c’est ? (Un temps) Magicien ! Vous pourriez prévenir les gens lorsque vous arrivez à l’improviste. 
 
LE MAGICIEN SANS NOM (papillon noir à tâches dorées), allume la lanterne avec son allumette 
Il y a du nouveau, parait-il ?!  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), sa lanterne à la main 
Quelqu’un s’est infiltré dans ma chambre pour me dérober mon collier de diamants. Je soupçonne le petit pantin d’en être l’auteur !?  
 
LE MAGICIEN SANS NOM (papillon noir à tâches dorées) 
Je faisais allusion au jeune Carlo. Comment le trouvez-vous, princesse ? 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), sa lanterne à la main 
Monsieur le magicien sans nom ne pense-t-il pas qu’il faudrait mieux que je règle d’abord mon petit souci avant de conter fleurette ?  
 
LE MAGICIEN SANS NOM (papillon noir à tâches dorées) 
Le jeune homme vient de se faire attraper par le carabinier, Princesse. 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), sa lanterne à la main 
Tant mieux ! 
 
LE MAGICIEN SANS NOM (papillon noir à tâches dorées) 
Ne vous réjouissez pas trop vite, princesse ! Le jeune Carlo n’est pas responsable du vol du collier, pas plus qu’il est le complice du voleur.  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), sa lanterne à la main 
En êtes-vous certain ?  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), sa lanterne à la main 
Hélas, il va falloir chercher ailleurs. Quant au jeune homme, celui-ci risque d’être pendu pour un acte qu’il n’a pas commis !? C’est triste, n’est-ce pas ? 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), sa lanterne à la main 
Je vais dire au carabinier que je connais l’auteur du crime.  
 
LE MAGICIEN SANS NOM (papillon noir à tâches dorées), la retient par le bras 
Vous n’en ferez rien, princesse ! (un temps) Les choses ne sont pas aussi simples que cela. En vertu de la loi, le jeune Carlo n’avait rien à faire dans votre propriété privée à cette heure-ci. Il sera considéré par la justice comme l’un des principaux suspects et sera enfermé au cachot pour le restant de ses jours.  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), sa lanterne à la main 
Mais c’est affreux ! Que pouvons-nous nous faire ? 
 
LE MAGICIEN SANS NOM (papillon noir à tâches dorées) 
Votre Majesté ne manque pas d’imagination, n’est-ce pas. Au plaisir… 
 
Le magicien disparait du lieu comme par magie… 
 
 
 
 
 
LE JEUNE HOMME (vêtu de son habit de lumière), surgit dans l’allée en courant les menottes aux poignets 
Sauve qui peut ! Le carabinier veut me mettre en prison ! (Il s’agenouille devant la princesse) Pitié, princesse ! Je vous jure que je n’ai pas volé vos bijoux !  
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), lui éclaire le visage avec sa lanterne  
Le magicien ne m’avait pas menti, tu as réellement un visage d’ange !  
 
Tous deux se regardent dans les yeux longuement sans dire un mot… 
 
C’est alors qu’un coup de feu retentit… 
 
LE CARABINIER, tire des coups de feu dans l’allée 
Je sais où ton père habite, Carlo ! Tu ne perds rien pour attendre ! On finira bien par te pendre !  
 
Soudain, une colombe d’or apparait au-dessus de Carlo (agenouillé) et de la princesse Margherita…  
 
LA COLOMBE D’OR, bat des ailes 
Tu ferais bien de te relever, Carlo, si tu ne tiens pas à finir accroché à l’une de ces branches ! (Elle se pose sur le sol) Le temps presse ! Grimpe sur mon dos !  
 
CARLO, se relève 
Heu… c’est-à-dire que… 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), sa lanterne à la main, s’écrit 
Merci infiniment, magicien ! (Elle entraîne Carlo par la main) Allons-y, bon prince ! 
 
 
 
 
 
CARLO 
Où allons-nous ? 
 
LA COLOMBE D’OR, bat des ailes 
Dans la forêt du charmeur de lucioles ! 
 
CARLO 
Qu’allons-nous faire là-bas, ma colombe !? 
 
LA COLOMBE D’OR, bat des ailes 
C’est là où se trouve le collier de la princesse Margherita. Allez, allez ! Ne perdons pas de temps ! 
 
 
 
 
 
LA PRINCESSE MARGHERITA (jeune adolescente), sa lanterne à la main, s’écrit 
Dans ce cas, je vous accompagne. J’ai un compte à régler avec quelqu’un.  
 
Carlo aide la princesse à grimper sur le dos de la colombe d’or, puis grimpe à son tour… 
 
La colombe d’or s’envole rapidement avec Carlo et la princesse Margherita dans le ciel étoilé… 
 
Un nuage de fumée envahit les lieux… 
 
 
FIN DE LA SCENE 4  
 
 
 
 
ACTE 2 / SCENE 5 
 
Le nuage se dissipe… 
 
Quelques instants plus tard…  
 
Dans la nuit… 
 
L’action se déroule dans « la forêt du hibou charmeur de lucioles » au sein de laquelle se trouvent des hêtres, des érables, des tilleuls, des frênes et des châtaigniers.  
 
Le gros chat et le renard sont endormis au pied d’un arbre…  
 
Un hibou est placé sur une branche, son cri raisonne dans la forêt… 
 
Une biche mange les feuilles des arbres… 
 
Des lucioles (insectes volant lumineux) apparaissent dans l’obscurité et tournent autour du renard endormi qu’il dérange… de temps à autre, le renard les repousse avec une main…  
 
 
 
 
CARLO (Le jeune homme), surgit, une lanterne dans une main et un bâton de berger dans l’autre  
Debout, vilaines bêtes ! Il est l’heure de rendre des comptes ! 
 
LE GROS CHAT, endormi au pied de l’arbre 
Tu as reçu de la visite, Maître Renard. 
 
LE RENARD, endormi au pied de l’arbre 
Je crois plutôt que c’est pour toi. 
 
LE GROS CHAT, endormi au pied de l’arbre 
Non, non, c’est pour toi. 
 
LE RENARD, endormi au pied de l’arbre 
Dis-lui de repasser une autre fois. 
 
CARLO (Le jeune homme), dépose sa lanterne au pied de l’arbre et frappe légèrement le renard avec le bout de son bâton de berger 
Rends le collier en diamants que tu as volé, Maître Renard ! Sans quoi… 
 
LE RENARD, endormi au pied de l’arbre 
Sans quoi tu préviens le carabinier qui me mettra au cachot illico presto ! 
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, lève la tête, place les bras sous la tête et croise les jambes 
J’ai déjà entendu ça quelque part !? 
 
LE RENARD, fait un bond sur ses deux pattes 
Moi aussi, gros chaton ! (Il s’adresse à Carlo) Il est tard, jeune homme ! Que puis-je faire pour toi ? 
 
CARLO (Le jeune homme), appuyé sur son bâton de berger  
Je viens récupérer le collier de la princesse Margherita. 
 
 
 
 
 
LE RENARD, éclate de rire 
Repasse demain matin, je verrai ce que je peux faire de toi. 
 
CARLO (Le jeune homme), secoue son bâton de berger  
Je n’ai pas l’intention de m’attarder ici, j’ai une table en bois à réparer. 
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées  
Il lui manque deux pieds ! Maître renard et moi sommes au courant. 
 
CARLO (Le jeune homme), son bâton de berger à la main 
Un seul pied ! 
 
LE RENARD 
Je vois que tu es bien renseigné sur la cuisine de la princesse, jeune homme. 
 
 
 
 
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées  
Je me demande, Maître renard, si ce n’est pas lui qui a commis un vol à la villa Garzoni la nuit dernière ? 
 
CARLO (Le jeune homme), son bâton de berger à la main 
Qu’est-ce que vous racontez ? Je n’ai rien volé, moi ! 
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées  
Nous non plus ! 
 
LE RENARD 
Je crois bien que Lucignolo était son complice, gros chaton ?! 
 
CARLO (Le jeune homme), son bâton de berger à la main 
Le vendeur de rose n’a rien à voir dans cette histoire. 
 
LE RENARD, sort un collier de diamants de sa poche 
Je parie que c’est ce collier que tu cherches.  
 
CARLO (Le jeune homme), le menace avec son bâton de berger  
J’étais sûr que c’était toi le voleur ! Tu as intérêt de le rendre à la princesse… 
 
 
 
 
 
LE RENARD, le collier à la main, grimpe rapidement sur l’arbre 
Viens le chercher !  
 
Le hibou s’envole… 
 
CARLO (Le jeune homme), placé sous l’arbre, le menace avec son bâton de berger  
Ce n’est pas du jeu, ça ! Descends de l’arbre !  
 
LE RENARD, se déplace d’une branche à l’autre en secouant le collier 
Mais qui t’a parlé de jeu ? Vois-tu, jeune homme… dans le monde des vilaines bêtes, c’est un peu chacun pour soi !  
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées  
Celui qui a le malheur de croiser la route de Maître renard n’est pas au bout de sa peine.  
 
LE RENARD, s’assoit sur une branche, le collier à la main 
Dans cette forêt, personne ne viendra pour te défendre.  
 
CARLO (Le jeune homme), placé sous l’arbre, le menace avec son bâton de berger  
Je dirai au carabinier que c’est toi qui a volé le collier et il te mettra au cachot. 
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées  
Personne ne te croira, jeune homme. 
 
LE RENARD, se déplace d’une branche à l’autre en secouant le collier 
Tu vas être obligé de capituler.  
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées  
Tu n’as pas trop le choix. 
 
CARLO (Le jeune homme), placé sous l’arbre, repose son bâton 
Que dois-je faire pour récupérer le collier ? 
 
LE RENARD, se passe le collier autour du cou et s’assoit sur une branche  
Tu vas rester ici. De mon côté, j’irai rendre visite à la propriétaire du collier…  
 
CARLO (Le jeune homme), placé sous l’arbre, repose son bâton 
Ce n’est pas la peine d’aller chez elle puisqu’elle sera là dans cinq minutes. Je peux vous dire qu’elle est très en colère. 
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées  
Quelle bonne nouvelle !  
 
LE RENARD, le collier autour du cou, assis sur une branche  
Dis-moi, gros chaton… si je rends le collier à la princesse Margherita, penses-tu qu’on obtiendra une bonne récompense ? 
 
CARLO (Le jeune homme), son bâton de berger à la main 
Tu n’as pas le droit de faire ça !  
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées  
Tu as fait de la peine à notre jeune ami, Maître renard ! Ce n’est pas bien du tout mais alors pas bien du tout ! 
 
CARLO (Le jeune homme), son bâton de berger à la main, hurle 
Ce n’est pas juste !  
 
LE RENARD, le collier autour du cou, assis sur une branche 
Silence, jeune homme ! Les murs ont des oreilles !  
 
 
 
 
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées  
Le carabinier va finir par t’attraper si tu continues à lever la voix. 
 
CARLO (Le jeune homme), son bâton de berger à la main 
Et pour quelle raison ? Je n’ai rien fait, moi !  
 
LE RENARD, le collier autour du cou, assis sur une branche 
Vilain garçon ! Tu crois qu’on ne t’a pas vu t’enfuir du balcon avec le collier de la princesse.  
 
CARLO (Le jeune homme), son bâton de berger à la main 
Je suis innocent ! 
 
 
 
 
 
LE RENARD, se déplace jusqu’à la cime de l’arbre avec le collier autour du cou 
Tu acceptes notre marché et nous te rendons ta liberté.  
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées 
On vend le collier et on se partage la somme à part égal.  
 
LE RENARD, placé à la cime de l’arbre avec le collier autour du cou 
Avec un seul diamant, tu pourrais t’acheter une énorme maison.  
 
CARLO (Le jeune homme), le bâton de berger à la main 
Je refuse. 
 
LE RENARD, placé à la cime de l’arbre, secoue le collier qu’il porte autour du cou 
Quel est le cadeau qui te ferait le plus plaisir au monde, jeune homme ?  
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées  
Je t’imaginerais bien avec une grande entreprise de menuiserie. Rends-toi compte, tu serais le seul chef à bord de ton atelier. Ce serait merveilleux, n’est-ce pas ? 
 
LE RENARD, placé à la cime de l’arbre, secoue le collier qu’il porte autour du cou 
Tu pourrais t’offrir une grande baignoire en porcelaine de chine.  
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées  
Une baignoire avec des roulettes qui te baladerait d’une pièce à l’autre au son d’un stradivarius de Crémone. 
 
 
 
 
 
 
CARLO (Le jeune homme), le bâton de berger à la main 
Je pourrais m’offrir une scie en or ? 
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées  
Bien sûr ! 
 
CARLO (Le jeune homme), le bâton de berger à la main 
Je pourrai recouvrir le sol de ma maison avec du marbre de Carrare ?  
 
LE GROS CHAT, toujours allongé, les bras sous la tête et les jambes croisées  
Mais oui ! 
 
LE RENARD, placé à la cime de l’arbre, secoue le collier qu’il porte autour du cou 
Avec un diamant, tu pourras aussi t’offrir des robinets en or.  
 
 
 
 
 
CARLO (Le jeune homme), se transforme soudainement en pantin en bois (Pinocchio) sous les yeux du renard et du gros chat qui explose rire 
Tout ça avec un diamant ? C’est vraiment merveilleux ! 
 
 
Soudain, on entend la voix de la princesse qui raisonne au loin…  
 
LA VOIX DE LA PRINCESSE MARGHERITA  
Montre-toi, petit malin ! Je sais que tu es là ?  
 
Le gros chat grimpe rapidement sur l’arbre au pied duquel se tient la lanterne…  
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 


  
(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le
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